«Un grand-père qui est un père est de retour dans un pays qu’il n’a jamais quitté». C’est par cette phrase pour le moins énigmatique que l’écrivain suédois Jonas Hassen Khemiri commence à dérouler le fil d’une histoire familiale singulièrement captivante.
Par une journée d’hiver glaciale, un vieil homme débarque pour une dizaine de jours à Stockholm où vivent ses deux enfants. Le fils, lui-même père, est en congé parental d’un an afin de s’occuper du dernier né. La fille qui est aussi une mère, mais privée de son enfant traverse une période de doute et d’interrogations.
Le roman se déroule sur une temporalité liée au séjour du vieux. Les dix jours qui constituent les chapitres de ce récit, sont en effet la durée qui lui est nécessaire pour régulariser sa situation dans le pays et surtout renouveler la clause paternelle contractée avec le fils. Celle-ci consistant pour ce dernier à gérer la situation administrative et financière du père durant son séjour dans son pays d’origine. Dans ce laps de temps, les liens familiaux autour du père, du fils et de la fille sont passés à l’épreuve de l’absence.