mardi 24 juillet 2018

Rest in freedom sister - à May Skaff

Chère May,
Je t’ai écrit cent fois dans ma tête toute la nuit. Des mots, des images et des mélodies ont défilé dans la petite histoire qui me lie à toi. Et voilà que ce matin, mes doigts comme ma gorge se nouent devant mon écran, incapable de sortir le moindre son, d’aligner la moindre lettre. Les mots sont insignifiants et pourtant vitaux.
Je te connais trop peu et pourtant tu m’as été familière dès le premier instant. Quand j’ai aperçu ton visage pétri d’une douleur qui ne t’en rendait que plus belle, j’ai compris que tu n’y survivrais pas. L’univers de l’exil était irrespirable et fatal. J’ai compris désormais avec toi qu’il était possible de mourir de chagrin.