vendredi 8 mai 2020

Le coronavirus, réfugié de la destruction environnementale


C’est dans une forme d’urgence que Paolo Giordano s’est emparé de l’écriture pour appréhender la pandémie du coronavirus (Contagion, Seuil, 2020). Écrire pour ne pas oublier. Consigner ce moment tragique, apprendre de cette épreuve car il est conscient que la reprise pourrait engager de nouveau l’humanité dans sa course folle. 

Auteur de La Solitude des nombres premiers, Le Corps humain, ou encore de Dévorer le ciel, Giordano n’est pas seulement écrivain mais aussi docteur en physique. Ce savoir lui confère un sens aigu de l’observation des tumultes de la matière de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Familier de l’univers scientifique, il est à même de mettre de la pensée là où on pourrait ne voir que des chiffres, des équations et des germes. Il inscrit dans un tout cohérent, la pandémie comme un ravage écologique dont l’Homme serait la principale source.