Le septième roman de Habib Selmi, écrivain tunisien, fait partie des textes qui nous accrochent dès la première page pour ne nous lâcher qu’à la dernière. Il y raconte une histoire d’amour, mais pas n’importe laquelle.
Kamal Achour, un soixantenaire d’origine tunisienne marié à Brigitte, est professeur de mathématiques à l’université. Il coule des jours plutôt paisibles avec son statut d’homme installé dans la vie et intégré dans la société française. Tous les jours, dans son immeuble Haussmanien, il croise Zahra sa voisine du dessus. Elle est tunisienne comme lui, cinquantenaire, mariée avec un enfant handicapé. Zahra est analphabète, elle fait des ménages et s’occupe de la vieille voisine de palier de Kamal. Ce dernier ne l’avait jamais vraiment remarquée avant d’échanger un jour avec elle quelques mots dans leur langue natale commune.Au fil des jours s’installe un rituel qui, à chaque rencontre, tisse un peu plus un lien d’une nature particulière. Cette femme qui, au demeurant ne partage rien d’autre que la langue avec lui, commence peu à peu à occuper son esprit lorsqu’un jour au hasard d’une proximité furtive il fut confronté à son corps et aux effluves qui s’en dégagent.